Dabchy est une plateforme qui relie les acheteurs et les vendeurs de vêtements d’occasion en Tunisie.

C’est autour d’un café en 2016, que l’idée de fonder une startup est venu à l’esprit d’Ameni Mensouri et Ghazi Ketata. L’entrepreneure qui avait l’habitude de revendre ses vêtements sur les groupes Facebook, a décidé de lancer une plateforme professionnelle pour acheter et vendre des vêtements d’occasion à travers un site en ligne pour améliorer et sécuriser cette activité.
« La vente via les groupes de Facebook manque d’organisation, il n’y a pas forcément de garantie de sécurité pour la transaction » commente Ameni.
« D’autres rencontrent des problèmes pour obtenir leurs paiements ou résoudre un litige lorsque les vêtements achetés ne correspondent pas à l’image postée. Je voulais faire quelque chose de plus professionnel avec Dabchy », ajoute-t-elle.

En 2017, Ameni Mansouri a ajouté le paiement en ligne à son site. Avec cela, elle a pu répondre aux besoins de son audience car la plupart des utilisateurs ont entre 14 et 25 ans, dont beaucoup sont encore étudiants, et préfèrent des solutions rentables et efficaces. La plupart d’entre eux avaient déjà des comptes e-dinars prépayés à la poste tunisienne, obligatoires pour pouvoir s’inscrire à l’université
A travers le paiement en ligne, le site internet contribue à la modernisation des services de paiement en Tunisie et à la lutte contre le paiement en espèces (véritable enjeu rencontré par l’économie tunisienne aujourd’hui).
En juin 2019, huit jeunes startups du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ont été choisies pour participer au deuxième cycle d’accélération “Womentum” de la plateforme Womena, à Dubai.
Parmi les huit startups choisies sur plus de 200 candidatures sur la région MENA, figure une seule startup Tunisienne : Dabchy.

D’un simple site web, cette plateforme, a réussi à amasser aujourd’hui plus de 300 000 articles et réunit une communauté de près de 400.000 utilisatrices.
Dabchy a été classée parmi les 100 startups Arabes et Africaines les plus prometteuses par l’IFC ( Banque Mondiale) et le World Economic Forum.
Enfin, selon l’observatoire économique de la Fédération française du prêt-à-porter féminin (FFPAPF), le marché de seconde main est évalué à un milliard d’euros en 2018 dans l’Hexagone, avec notamment un tiers des consommateurs qui affirment avoir acheté des vêtements d’occasion sur internet d’où le grand potentiel de ce secteur dans le monde.

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Article rédigé par Bassem Fourti