L’Europe a toujours été une terre d’immigration. Les raisons essentielles des migrations vers les pays européens sont très diverses : guerres, motivations économiques, environnementales de travail ou familiales… Sur 447,7 millions d’habitants, l’Union européenne à 27 comptait 22,2 millions de citoyens non européens au 1er janvier 2020, soit 5 % de sa population.
A travers Borderless, nous nous intéressons de plus près à la situation de la France et de l’Allemagne car leur politique migratoire respective présente de nombreuses similitudes.
En France, près de 274 700 titres de séjour ont été attribués en 2019, ce qui représente une augmentation de 6,1% par rapport à 2018. Bien que le motif familial reste le premier motif d’attribution, le motif d’admission au titre d’étudiant est lui aussi très important. Cela s’explique par le fait que la plupart des pays européens encouragent la migration des étudiants les plus qualifiés pour maintenir la compétition internationale.
Selon l’OCDE, l’Allemagne compterait une part d’immigrés plus importante que celle de la France. C’est un pays dépendant de l’immigration. Ses problèmes démographiques sont connus : faiblesse de la natalité, vieillissement, départ à la retraite de la génération des baby-boomer, et expliquent pourquoi l’immigration est désormais un recours. En juin 2019, l’Allemagne a adopté une loi sur l’immigration des travailleurs qualifiés. Cette loi a pour objectif de permettre au gouvernement allemand de recruter des milliers de migrants qualifiés chaque année et ainsi répondre à la pénurie de main d’oeuvre que connaissent certains secteurs comme celui de la tech et de la santé.
En quelques chiffres, selon les statistiques de l’Office fédéral des migrations et des réfugiés, le nombre de personnes qui s’étaient installées en Allemagne en 2018 est d’environ 1,59 million. Quant au pourcentage de personnes d’origine étrangère, elles représentent 25,5% en Allemagne contre 21% en France.