Après la réussite du dialogue national, l’obtention du prix Nobel de la paix et les élections de 2014, la majorité des observateurs ont conclu que la Tunisie a réussi complètement sa transition politique.
Pourtant, rien qu’en lisant le titre de cet article (une simple phrase réunissant jeunes et politique sur la même ligne) beaucoup de personnes pourraient affirmer rapidement qu’il s’agit d’une relation souvent problématique et complexe.
En effet, ces dernières années beaucoup de voix s’élèvent pour défendre l’idée que parler d’une politique jeune en Tunisie relèverait plutôt de l’oxymore que de la réalité et qu’il suffit juste d’analyse la pyramide des âges des élus à l’assemblée des représentants du peuple pour dire que cette assemblée ne mériterait pas cette appellation (statistiquement parlant) avec 4 % de jeunes dans son hémicycle (7 députés sur 217) dans un pays constitué à 60 % de jeunes.
C’est dans ce contexte que s’est inscrit la rencontre-débat du 6 juin 2019 réunissant une dizaine de membres de la diaspora Tunisienne à Paris. Une rencontre organisée par l’association La Tunisie de Demain en collaboration avec l’initiative Mouwatinoun.
À travers un Workshop basé sur des techniques développant l’intelligence collective, les participants ont essayé de démontrer que la jeunesse peut être une vraie force de propositions et que la participation des jeunes à la vie politique en Tunisie serait très bénéfique pour notre pays.
Ils ont aussi proposé un plan d’action à suivre, loin du populisme, des slogans de campagnes électorales et des manœuvres politiques.
Durant ce workshop, trois questions ont été posées aux présents (une dizaine de personnes). À la fin, un travail de centralisation des idées a été élaboré pour dégager les idées centrales. Voici les résultats :
Comme dans chaque proposition de loi, il faut commencer par énumérer les avantages qu’on pourrait tirer par la réforme qu’on propose. La première question est donc la suivante :
Que peut apporter un jeune à la vie politique ?
Voici les réponses qu’on a relevées :
Ensuite, puisqu’un problème bien posé est un problème résolu à moitié. Il faut identifier les goulots d’étranglement.
Quels sont les freins à la participation des jeunes à la politique en Tunisie ?
Enfin, après avoir relevé les avantages qu’on peut tirer d’une meilleure participation des jeunes à la vie politique et après avoir identifié les difficultés qu’on doit surmonter, la dernière question porte naturellement sur le plan d’action à suivre.
Quelles sont les actions que vous proposez pour changer la situation ?
La loi électorale est certainement la principale loi régissant la vie politique en Tunisie. Nous proposons une réforme de cette loi pour faciliter l’accès des jeunes à la politique dans une philosophie basée sur la discrimination positive.
2. Education :
3. Economie et financement :
Pour conclure, un grand merci à tous les participants à ce débat. Nous sommes fiers de rencontrer des jeunes citoyens tunisiens impliqués qui sont en train d’innover, de proposer et d’agir pour un meilleur avenir.
Pour continuer l’aventure, nous vous proposons de participer à notre prochain événement : Le 6 Juillet 2019 « Forum Ouvert : La Tunisie de Demain_Comment agir?«
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Article rédigé par Bassem Fourti
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